Disneyland fut le premier parc à thèmes du monde. Walt Disney ne voulait pas une simple succession d’attractions bas de gamme, mais voulait faire vivre à ses visiteurs de multiples expériences et aventures, liées entre elles de manière logiques, grâce à ds paysages, de la musique ou des éclairages adaptés. Ainsi, plusieurs ‘lands’ furent crées, avec chacun un thème particulier. Depuis, combien de fois avons nous visité des parcs d’attractions avec des thèmes tels que le Far-West (particulièrement récurrent), l’aventure…la même recette fut appliquée à la découverte (EPCOT), aux coulisses du cinéma (Disney-MGM Studios) ou au royaume animal (Animal kingdom). Tous ces parcs, bénéficiant du détail Disney, eurent un succès retentissant, ce qui poussa le marché du parc à thème à éclore…ainsi, Disney  n’est plus le seul sur le marché du parc de loisirs. Voici un petit guide de ses concurrents…

Sommaires

Les Parcs Universal

Universal n’a pas vraiment plagié Disney car la visite des studios existe depuis déjà plus de 50 ans. Pour une modique somme, les visiteurs pouvaient effectivement prendre place dans un tramway et parcourir les plateaux de tournage en activité, avec l’espoir de voir au passage une de leur star préférée, ou une cascade particulièrement dangereuse. Mais le syndrôme Disneyland apparut assez rapidement après le succès fulgurant de ce dernier…et les studios Universal d’Hollywood se transformèrent assez rapidement en un grand parc d’attraction. Ainsi, on peut cotoyer aujourd’hui des attractions véritablement éducatives comme Backdraft, qui apprend aux visiteurs comment sont crées les incendies du film, mais on peut aussi essayer des attractions célèbres, comme le simulateur de Retour Vers le Futur (très inspiré de Star Tours de Disney, le premier simulateur de loisir), une ballade en raft au coeur de Jurassic Park, ou une ballade à vélo avec E.T. (là encore très inspirée de Peter Pan’s Flight). Mais il y eut un juste retour des choses puisque le succès des studios universal permit à Disney de lancer son propre parc sur le même concept, les Disney-MGM Studios en 1989. Alors, que vaut Universal par rapport à Disney? Et bien, la lutte est rude. Pour gagner des parts de marché sur le continent nord américain, le géant américain du cinéma a développé des attractions spectaculaires. Ceux qui ont testé Terminator 2:3D ou vu le spectacle Waterworld seront d’accord avec moi. Universal ne trompe pas son public, et ce n’est pas pour rien que le parc talonne les Disney Studios en terme de fréquentation: plus de 8 000 000 de visiteurs le visitent chaque année, contre 9 000 000 pour Disney. Je dirais même que certaines attractions dépassent ce que Disney a à nous offrir. Universal vient aussi de frapper un grand coup en 1999 avec l’ouverture d’Islands of Adventure, leur deuxième parc de Floride. Ce parc est considéré par beaucoup comme le summum en matière de technologie, même si il ne dégage pas la magie Disney. Le parc a d’ailleurs déçu en terme de fréquentation, même si le niveau semble se redresser cette année…Universal connaît d’ailleurs une politique de développement agressive, en chassant sur le terrain de Disney: ouverture d’un parc au Japon, rachat de Port Aventura en Espagne et projet de deuxième parc toujours en Espagne. Ce concurrent est très sérieux pour Disney, qui n’hésite pas à bien étudier les attractions de cet adversaire (comme le démontre cette visite secrète de Michael Eisner à IOA cette année, ou bien les multiples plans de ces parcs affichés dans les bureaux de Disneyland Paris…)

La Warner

Warner a peut-être râté son coup. En effet, malgé une banque de films impressionante sur lesquels on pourrait bâtir de véritables grandes attractions, les parcs Warner sont restés assez moyens vis-à-vis des géants Disney ou universal. La thématisation n’est pas effective (que pensez-vous du titre « l’Arme Fatale » apposé à un grand-huit tout bête? Pas très original…) Pourtant il y avait de quoi faire: Batman, Wild Wild West, En Pleine Tempête…des titres impressionants, et même les personnages pour enfants, comme on en trouve beaucoup chez Disney, sont nombreux et célèbres (Bug’s Bunny, Taz…). La Warner est basée aux USA, en Australie, en Allemagne, et prévoit un parc en Espagne. Pourtant, ses parcs n’attirent que 3 ou 4 millions de visiteurs chacun par an. Cependant, Warner tire d’autres ficelles, comme les Warner Stores, concurrents directs des fameux Disney Stores. Proposant multitude de produits dérivés, il est probable que ces magasins aient pu prendre quelques parts de marché à la souris, surtout dans les villes où celle-ci n’étais pas implantée.

Mais Warner concurrence également Disney à la télévision, comme le montre la récente affaire Time Warner/Disney, puis AOL-Time Warner vs Disney. Warner Bros est en effet le premier groupe de communication au monde, et possède son propre résau câblé de télévision. En ce moment même, la tension monte entre les deux génats à propos de la diffusion de Disney Channel sur ces ondes: Disney réclamant l’accès gratuit de la chaîne pour les téléspectateurs, mais Warner estimant que le manque à gagner serait trop important, Disney a menacé de retirer sa chaîne du réseau, d’où tensions, coups bas…tensions qui n’ont pas diminué depuis que Warner a décidé de fusionner avec AOL, géant de l’Internet, justement concurrent de Go.com, la filiale internet de Disney. Flairant le futur monopole de la firme, Disney a déposé une plainte auprès de la Justice américaine, pour concurrence déloyale, en affirmant que le géant des médias violaient les lois anti-trust. L’affaire est en cours, mais on peut voir que la vie est loin d’être simple quand on travaille dans d’aussi grandes entreprises.

Aux USA, Disney est en constante concurrence avec les autres parcs d’attraction, mais cela de change rien quand à leur nombre de visiteurs, car les américains considèrent les parcs Disney comme des instituions: ils font partie du paysage, ce sont des destinations de vacances autant connues que New-York, ou le Grand Canyon. C’est pourquoi le marché se joue entre les deux grands: Universal et Disney (avec dans une moindre mesure, les parcs Six Flags, mais qui restent quand même plus des parcs d’attraction que des parcs à thème) Mais dans le reste du monde, ce n’sest pas la même chose et Disney doit constamment veiller à ses arrières.

Disneyland Paris

En Europe, Disneyland Paris est en concurrence directe avec plus de 10 grands parcs d’attractions. Mais si l’on regarde la carte, il est clair que ceux-ci ne se trouvent pas en Europe de l’Est, et sont concentrés à l’Ouest, la Nouvelle Europe. Dans un rayon de 1000 kms, on trouve EuropaPark, le plus parc d’attractions d’Allemagne, Blackpool, le plus grand d’Angleterre avec 7 millions de visiteurs par an, le Futuroscope, avec 4 millions, Port Aventura, sans oublier les Walibi, les Tivoli…et pourtant, les européens sont baucoup moins friands de parcs d’attractions que les amérains. Avec l’arrivée de 3 nouveaux parcs en espagne (dont un d’Universal et un de Warner) et le rachat de Walibi par le géant SixFlags (les parcs les plus visités après Universal et Disney), il est clair que le terrain autour de Disneyland Paris est loin d’être dégagé. Mais Disney a d’autres cartes à abattre: un deuxième parc en 2002, un parc aquatique en 2004, et un troisème parc en 2010. En attendant la suite…

Les Parcs Disney Japonais :

Au Japon, Tokyo Disneyland est vraiment un cas à part. Il s’agit du premier parc Disney (17 millions de visiteurs) et pourtant, c’est le parc qui n’appartient même pas à Disney! En effet, le parc st la propritété de Oriental Co., qui finance toutes les attractions, Disney obtenant juste un pourcentage sur les entrées ainsi que des royalties (mais c’est bien Imagineering qui s’occupe de créer les attractions pour ce parc) . Deuxième surprise, le parc de Tokyo n’a pas été mis à jour depuis au moins 5 ans et pourtant, les japonais en sont toujours aussi fous! Il paraîtrait que le parc offre un contraste libérateur avec l’ambiance congestionée des rues de Tokyo…Le parc marche si bien qu’un deuxième parc, Disney Sea, ouvrira fin 2001, et il s’agit du plus grand et plus beau parc Disney jamais construit: une merveille d’innovations technologiques. C’est le seul parc qui sera grand dès le début et prendra des risques (les autres parcs en constructions comme California Adventure ou les Studios Disney se contentant de recycler d’autres attractrions Disney en les améliorant) . C’est pour cela que même avec l’arrivée d’un parc Universal en 2001 (et son lot d’attractions phraes, comme Jurassic Park, ET ou Terminator 2), Disney devrait garder un monopole incontesté au Japon.

Conclusion:

Il y a encore d’autres domaines où Disney a fort à faire avec des concurrents plus ou moins sérieux, sans parler de l’auto-concurrence que Disney se fait (The Emperor’s New Groove sortira 3 semaines après les 102 Dalmatiens, et Fantasia 2000 est ressorti au cinéma 3 semaines après Dinosaur), ou de la concurrence automatique dûe à la société (le problème de l’âge-compression, qui veut que les enfants grandissent de plus en plus vite dans leur tête, et délaissent rapidement Disney) cependant, ces domaines ne représentent pas l’essentiel de son business, ce n’est donc pas essentiel d’en parler ici en détail. Nous pouvons cependant nous réjouir de ce qu’il existe des adversaires valables et capables de bousculer Disney, car cela ne peut qu’augmenter la créativité et la qualité de chacun, ce qui n’est pas une mauvaise chose.

1 COMMENTAIRE

  1. « Mais Disney a d’autres cartes à abattre: un deuxième parc en 2002, un parc aquatique en 2004, et un troisème parc en 2010. En attendant la suite… »

    Article à actualiser.

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