Bonsoir, voila un petit bout de temps que je n’avais pas écrit une critique de film. La faute à un IRL des plus chargés et à un questionnement métaphysique des plus profonds (enfin pas trop, mais j’aime bien le terme métaphysique).Bon à la base, ça aurait dû être une critique sur le film übber méga attendu (ou pas) « L’Apprenti Sorcier » de l’ami (ou pas, je réitère) Jerry « need votre pognon et vous prendre pour des cons » Bruckheimer mais une petit erreur de date (on a confondu le 9 avec le 11, c’est ballot) a tout simplement fait capoter notre beau projet.

Sommaires

Notre critique sur le film Wall-E

Alors que la dépression me guette (comme un train partant sur Paris… Quoi de plus dépressif au final ?) et vu que « The Expendables » (<3) met un peu trop beaucoup de temps à sortir (le 18 FFS), il m’est venu la saugrenue mais non-innocente idée de « changer » un peu de registre et de m’attaquer à un film qui m’a toujours laissé sur le cul. A vrai dire, je pense qu’on peut même parler de chef d’œuvre, de classique instantanée  où  «insérez n’importe quelle formule dithyrambique »  devant une telle leçon de savoir faire.

En théorie relative selon Einstein, si vous avez lu le titre, vous êtes donc capable de deviner le nom du métrage. Je vais donc de ce pas m’attaquer à un film dont j’ai toujours rêvé de critiquer. Je parle bien entendu de « Wall-E », une des productions les plus courageuses de la décennie.

Bon allez, je vais éviter de trop raconter ma vie, donc on regarde le synopsis sacrément original de la bête :

« WALL-E est le dernier être sur Terre et s’avère être un… petit robot ! 700 ans plus tôt, l’humanité a déserté notre planète laissant à cette machine le soin de nettoyer la Terre. Mais au bout de ces longues années, WALL-E a développé un petit défaut technique : une forte personnalité. Extrêmement curieux, très indiscret, il est surtout un peu trop seul… Cependant, sa vie est bouleversée avec l’arrivée d’une petite « robote, EVE. Tombant instantanément et éperdument amoureux d’elle, WALL-E va tout mettre en oeuvre pour la séduire. Et lorsqu’EVE est rappelée dans l’espace pour y terminer sa mission, WALL-E n’hésite pas un seul instant : il se lance à sa poursuite… »

L’un des meilleures films Pixar &Disney

On ne va pas trop tourner autour du pot. « Wall-E » est certainement le meilleur Pixar actuel (quoique « Monstre & Compagnie » possède les armes pour rivaliser).

Enfin dire « Meilleur Pixar » c’est un peu con quand j’y pense. La firme d’Emeryville est tout simplement connu pour enchaîner succès sur succès (aucun faux pas actuellement, on pourrait parler de miracle… mais non ils sont juste awesome) depuis quinze ans. Oui vous avez bien lu, cela fait quinze putain d’années que Pixar nous sort des films absolument géniaux (et quelques un très bon, il y a quand même quelques ratés Pixarien comme « Cars »).

Mais  « Wall-E » est leurs œuvres la plus ambitieuses (et d’une certaine façon la plus geek).  Plus que n’importe quelle autre film, « Wall-E » est une invitation à renouer avec une forme de Cinéma totalement oublier et qui est pourtant son fondamentale : l’Image et plus particulièrement son langage. En ce sens là, la première partie du film est un monument du genre.

Car si on tenait à résumer « Wall-E » (chose tout de même assez stupide), on pourrait très bien le décrire comme un « Buster Keaton dans l’univers de Kubrick ». Les principales références de Pixar sont là. La plus évidente est forcément Stanley Kubrick (reprise du méchant et surtout le film est jalonné de références a « 2001, l’Odyssée de l’Espace ») mais devant la première demi-heure quasi-muette (les personnages ne sachant que prononcer leurs prénoms, ce qui limite grandement les possibilités de dialogues), on renoue avec un « esprit du Cinéma d’antan ».

Projet au combien casse-gueule à la base, mais bon on parle de Pixar donc la réussite est totale. La première demi-heure est en passe (passé ?) de rentrer dans la légende. En alliant un univers extrêmement sombre couplé à un humour burlesque totalement maitrisé, on ne voit pas le temps passé et on se retrouve captivé et transporté dans cette histoire somme toute banale.

Le seul personnage qui pourrait me faire prononcer « trop kawaïïï ^^ » toute les cinq secondes

La faute à une réalisation hors-normes mais surtout à un couple de personnage totalement awesome. Si « Wall-E » est un métrage inoubliable c’est en premier lieu par ses deux protagonistes principaux. « La Belle et le Clochard » du futur si vous préférez. Bon je pourrais m’étendre des heures devant l’attachement immédiat que suscitent le petit robot gaffeur et sa compagne Ipodesque, je vais donc faire court.

« Wall-E » est une des plus belles romances qui m’a été donné de voir.

Le métrage est naïf sans jamais être niais. Le film est mignon sans être mièvre. «Wall-E » est la définition absolue du terme « film d’amour ». Si on reste au postulat de base, à savoir l’histoire d’amour entre deux êtres sans se soucier des autres thèmes (nombreux) abordés, la réussite est totale. A vrai dire, « Wall-E » est un des seuls films qui m’a donné envie de dire « Je t’aime » a tout le monde. Leurs histoires est belle, attachante, mignonne, tragique. Je pense que Pixar (et surtout son réalisateur Andrew Stanton) a compris l’attente de son public : Renouer avec une histoire d’amour simple (Meyers peut rentrer chez elle avec son méphitique Twilight), accessible à tous et qu’on aimerait tous vivre un jour.

Toute la partie « draguouille » est  à mourir de rire vu qu’on arrive à se « reconnaitre » dans le petit robot éboueur. La scène des « prénoms » (ma préférée et de loin) est devenu instantanément un classique du genre. Voir Wall-E s’approcher de sa belle en *sifflotant* avec un air faussement innocent (même si c’est un code ultra-éculé, mais Pixar le recycle  avec une grande classe) m’a directement renvoyé dans ma période « collège lol je drague comme un teubé ». Et rien que pour ça, rien que pour cette « nostalgie » (alors qu’on est en pleine période de « fast-fuck ») des sentiments les plus simples, le film mérite d’être vu !

D’ailleurs, le réalisateur ne cherchera jamais à renouveler le genre de la Comédie Romantique. En se servant des « clichés » les plus simples (la flamme qui symbolise l’amour naissant, le coup de foudre dans le sens littéral du terme) et en les utilisant de façon respectueuse, le film est d’une limpidité effarante. On croit à cette histoire d’amour. La magie Pixarienne vient de frapper (à nouveau).

Les feux de l’amour du futur (oui j’ai honte)

On pourra juste « regretter » (là je pinaille) un manque de risque dans cette histoire d’amour. La sexualité n’est quasiment pas abordée (enfin bon voir un E.V.E en soubrette… j’en cherche encore l’utilité) hormis la scène où Wall-E offre la plante qui déclenche un orgasme fulgurant à E.V.E (haha, j’aime beaucoup les deux sens de lectures possible) !

La mise à jour de l’Ipod a foiré. Bien fait pour ta gueule Steve Jobs !

Si je devais en parler que d’un seul, ça serait « M-O »

Mais un couple aussi attachant soit-il ne fait pas forcément un bon film. Heureusement Andrew Stanton va complètement se lâcher pour nous offrir une ribambelle de personnages secondaires plus géniaux les un que les autres. Si je devais en parler que d’un seul, ça serait « M-O ». Tout le génie de la firme d’Emeryville est réuni en cette petite machine « plus obstiné tu meurs » qui est souvent à l’origine des meilleurs gags du film (ah la première rencontre avec Wall-E… Un monument du n’importe quoi). Petit, tyrannique, obtus (Diantre, serait-ce un clin d’œil à notre cher Président ?) et terriblement attachant (ah ben non du coup), « M-O » est juste Awesome. Et quand on sait que le reste des personnages sont a peu prêt du même acabit (GO-4 et surtout le robot « certifié bad-ass » boxeur, les « policiers » etc etc…) on se demande quand même où Pixar va imaginer tout ça.

Allez un petit bémol tout de même, je trouve les personnages humains un peu trop « fade » comparés à ceux des robots. Hormis le capitaine, plutôt touchant, les autres ont eu une tendance à m’exaspérer (mais bon, c’est voulu) devant leurs inactivité chronique.

Ce personnage me fait beaucoup penser à quelqu’un de mon entourage.

Et pour parfaire ce tableau idyllique, « Wall-E » va nous offrir le plus grand méchant du monde merveilleux de Disney.

Oui je sais qu’à ce moment là, la plupart d’entre vous vont s’offusquer en hurlant « Mais non c’est Scar d’abord !!! » (alors que non, Scar étant déjà largement inférieur à Sher’khan depuis toujours) mais le réalisateur va enfin prendre le parti de nous offrir un méchant « ambigu » et pas forcément übber-démoniaque.

Déjà dans le principe « Auto  9000» (sont petit nom) est un gouvernail (ce qui n’est pas très terrifiant). Alors bien sûr on s’extasiera devant le clin d’œil assumé envers « HAL » (même nom et surtout le même œil rouge  omniscient) mais il est loin d’être un plagiat éhonté.

Une métaphore de Bib Brother

Auto possède une voix absolument roxxative (a voir en VO, of course, même si la VF se défend bien). Sa voix monochrome est d’une perfection absolu. Mais surtout, Auto n’est pas un « monstre » qui cherche à détruire/dominer/tuer le monde (et par extension son héros). Auto veut juste la  survie de l’espèce humaine… Ce qui nuance absolument tout.

Bien sûr, il est l’antithèse idéale à Wall-E et ses amis vu qu’il n’est uniquement dirigé par une logique  binaire. On lui a dit de ne pas rentrer sur Terre (parce que c’est dangereux) alors Auto fera en sorte que rien n’arrive pour que les passagers rentrent sur Terre (quitte à tuer si nécessaire). Véritable métaphore du phénomène de « Big Brother » (car au final, il réfléchit, éduque et pense pour son capitaine), Auto irradie le film de toute sa classe bad-ass.

D’ailleurs, Andrew Stanton l’a parfaitement compris et aura une certaine tendresse pour son vilain. J’ai souvent lu/entendu qu’Auto était une putain de raclure lorsqu’il électrocute notre petit robot éboueur. Mais pourtant, si vous regardez la scène plus en détail, vous verrez que le premier coup porté (et donc les hostilités) vient de la part de Wall-E. Et si vous poussez le vice (et que vous avez du temps à perdre hein), juste après le premier coup vous apercevrez Auto « cligner » de son œil unique avec un étrange son de « reboot ». Un peu comme si une fois la violence établie, Auto passait en mode « no limit » (et ce qui justifierais son pétage de câble, sans jeu de mot, vu que depuis le départ on nous le présente comme étant fidèle et loyal).

Je l’aime. Vraiment.

Mon seul regret est son temps de présence à l’écran qui est bien trop court. Un tel méchant aurait largement mérité un traitement un peu plus approfondie (je veux une préquelle FFS !). Mais je réitère : Auto est le méchant le plus réussi de tous les Disney confondu. A vrai dire, il représente à merveille la maxime de notre ami Hitchcock « Plus le méchant est réussi, plus le film l’est aussi ».

Pour finir cette partie, je trouve qu’on a un peu trop vite classé « Wall-E » comme étant une fable écolo. Le film est à mes yeux beaucoup plus complets et traite avec justesse de plusieurs thèmes :

En vrac :

  • -L’écologie (oui bon je sais)
  • -La déshumanisation de l’homme (Ho un thème cher à Cameron
  • -L’humanisation des robots (un classique de la SF)
  • -Une critique particulièrement acide du capitalisme fou (n’oublions pas que notre seul rapport avec notre monde d’avant se fait par la multinationale « BNL » qui a apparemment remplacé les gouvernements… tout un programme n’est ce pas ?).
  • -Un constat amer sur nos pertes des valeurs sociales (les humains qui communiquent uniquement par écran interposé… quand on voit le phénomène FB, Stanton a tapé juste).
  • -Le phénomène « Big Brother » (comme dit plus haut, Auto est omniscient, omniprésent et « dirige » le vaisseau de façon caché).

Bien sûr, ce dernier sujet étant plus propice au débat et qu’il est fortement possible que j’ai raté deux ou trois trucs dans « Wall-E », n’hésitez pas à me reprendre où à me donner votre avis sur la question !

Des Acteu… Hein quoi ?

Plutôt difficile de critiquer un film à 85% muet.

Alors on va tout de même s’attarder (et oui encore une fois) sur le formidable travail des animateurs de Pixar. Arriver à faire passer des émotions avec des personnages quasiment tous dépourvus d’expression faciale (pas de nez, de bouche, de joues etc etc) en se concentrant uniquement sur les « yeux » est en soit un putain d’exploit.

Ho j’aurais aimé dire que c’est raté mais non. Oui ça marche à mort, on ressent limpidement les expressions des robots (on comprend parfaitement que M-O en a marre de nettoyer les saloperies de Wall-E) et on est avec eux pendant tout le film (qui n’a pas versé la petite larme à la fin hein ?).

Mais il serait cruel de ne pas rendre justice à un corps de métier (trop) souvent oublié par les Critiques (dont moi hein), à savoir les Designers Sonores (pas sûr que le métier s’appelle réellement comme ça). Si « Wall-E » (et tant d’autres, je pourrais citer « Star Wars » et « Transformers » par exemple) est aussi « prenant » c’est en grande partie du à sa qualité « sonore » absolument awesome. Rarement dans un film on aura pris autant de plaisir avec des sons d’une simplicité (enfin en surface, je pense que c’est plus facile à dire qu’à faire) évidente. Ils s’accordent à merveille avec les images du film pour nous offrir une monumentale baffe.

Si toi aussi tu as passé ta jeunesse à tenter d’imiter un sabre laser, c’est à cause de lui !

Enfin rien de surprenant en soit, vu que Pixar a débauché Ben Burtt pour s’occuper de « Wall-E ». Pour ceux qui se demanderaient qui est donc ce facétieux personnage, dites-vous juste que c’est le bonhomme qui a crée le bourdonnement mythique des sabres-lasers (et le « cri » des chasseurs TIE aussi).

Ai-je vraiment besoin d’en dire plus ?

Ah oui, pour les amateurs de VO, c’est avec délice que vous allez retrouver la voix Sigourney « Ripley » Weaver qui s’offre un caméo de luxe en jouant l’ordinateur central. En sachant qu’elle a déjà eu affaire à un ordinateur belliqueux (Mother de « Alien »), vous pouvez facilement faire le rapprochement.

Oui, c’est un clin d’œil absolument B…. (vous connaissez le terme, faites un effort s’il vous plaît !)

Une réalisation épatante pour un film qui l’est encore plus :

Ben oui je sais, je me répète mais que voulez-vous !

Je n’ai absolument rien à dire devant la tenue du film. Le film est onirique (les parties dans l’espace), beau (raaaa la scène où Wall-E tente de draguer E.V.E chez lui), puissant (dès qu’il y a Auto, notamment sa façon de « dominer » l’espace,  regardez bien) et d’une qualité visuelle époustouflante.

Oui c’est beau. Vous en avez la preuve.

Non vraiment, pour l’avoir vu quelques fois déjà, j’ai bien tenté de lui trouver un défaut mais il me renvoie dans les cordes avec un uppercut des plus violents.

C’est relativement chiant de critiquer la perfection en fait.

Conclusion sur Wall E ?

Certains me trouveront peut être un brin dithyrambique devant « Wall-E ». Mais honnêtement, autant j’ai parfois des plaisirs coupables (hum… j’en ai beaucoup en fait), là pour le coup je ne vois absolument rien à redire.

La façon que possède Pixar (et son réalisateur surtout) a sublimer n’importe quelle scène (la « mort » de Wall-E est ultra-brutale) pour en tirer le meilleur me laisse toujours pantois.

Non vraiment… Foncez le (re)voir sans l’ombre d’une hésitation. Un film « ✔  Tallysse Approved ».

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