Mais qui est Robert Downey Jr., fils de Robert Downey Sr., réalisateur de la scène underground new-yorkaise ? Né le 4 Avril 1965, ce comédien au sourire de diamant a souvent fair parler de lui pour les mauvaises raisons mais reste cependant, miraculeusement, une valeur sûre d’Hollywood ! Aujourd’hui à l’affiche d’Iron Man, l’un des seuls films de super-héros de l’année 2008, l’acteur est officiellement revenu sur le devant de la scène après une longue période d’errance. Mais quoi qu’on en dise, Robert est un forcené, un stakhanoviste du travail qui a toujours su trouver sa place sur les plateaux de tournage. Si sa présence sur certains films se justifiait parfois par d’obscurs motifs, on ne peut que saluer ses dernières prestations (Zodiac, Kiss Kiss Bang Bang, Fur, Good night and good luck…) et son gigantesque talent qu’il tend actuellement à faire renaître. Portrait brisé d’un phénix dont les cendres forment un avenir prometteur.

Qui est l’acteur Robert Downey Jr

Robert a 43 ans. Il vient de les avoir… Junior de Robert Downey Senior, réalisateur, et Elsie Ford, comédienne, le jeune homme fait rapidement ses premiers pas dans un petit film de son père à l’âge de cinq ans. Bringuebalé de villes en villes, déménageant tous les dix du mois en raison des activités du patriarche, le petit Robert peine à s’acclimater et à prendre racine dans un établissement scolaire. Même lorsqu’il est envoyé en camp de vacances, le petit homme fait des siennes : dans un cadre de création artistique où l’on demande aux enfants de danser, chanter et imaginer des pièces de théatre, Robert est hyperactif et très (trop) porté sur la gente féminine. Déboussolé jusqu’à son adolescence et au divorce de ses parents, il commence les petits boulots dès seize ans dans la Cité des Anges (Los Angeles) où son père s’est définitivement installé. Il continue ainsi pendant plusieurs années jusqu’au jour où le jeune adulte, vingt ans, décide de quitter l’université et de rejoindre les planches de théatre à New York, où il est hébergé chez sa soeur. C’est ici qu’il fait ses première armes et dévéloppe un talent de comique que les producteurs de la série Saturday Night Live vont immadiatement remarquer. En 1985, back to L.A, il rejoint le célèbre show télévisé et apprend les ficelles d’un métier difficile : celui d’acteur. Au même moment, Robert fait connaissance de Sarah Jessica Parker (plutôt Cheap and the City à l’époque) et s’installe à mi-temps à New York dans l’appartement de l’actrice !

La carrière démarre… Robert a seulement 21 ans lorsqu’il décroche un rôle en tête d’affiche dans The Pick Up Artist aux côtés de Molly Ringwald (devenue Miss Teenage America grâce à son rôle dans le culte-uniquement-aux-USA, Sixteen Candles) mais c’est grâce à son interprétation d’un junkie accro à l’héroïne dans Less than Zero (Neige sur Beverly Hills en VF) que le comédien se fait connaître dans le milieu. Les critiques acclament la prestation et Downey Jr démarre sur les chapeaux de roue une carrière qui va l’emmener sur des plateaux de films très différents. Si le comédien commence à porter une lourde réputation de débauché alcoolique, cela ne l’empèche pas de partager l’affiche avec James Woods, Mel Gibson, Uma Thurman, Winona Ryder, Kiefer Sutherland ou Kevin Kline dans plusieurs productions qui vont le mener à sa première consécration : Chaplin ! En 1991, le cinéaste (très inégal) Richard Attenborough demande à l’acteur de devenir le célèbre réalisateur et acteur américain : Charles Spencer Chaplin. Si le film pèche par quelques longueurs, Robert Downey Jr bluffe le monde entier avec son interprétation sans failles du génialissime tyran et le film est un bel hommage à la naissance du cinéma classique d’Hollywood. Robert est nommé à l’Oscar du meilleur acteur et le film fait le tour du globe. Le comédien devient une célébrité internationale et tourne désormais pour les plus grands : Robert Altman pour Short Cuts, Oliver Stone et son Tueurs nés, Norman Jewison… Mais le grand succès et les strass sont de courte durée car les affres du comédien vont sensiblement nuire à son travail et sa carrière.

Au milieu des années 1990, l’acteur sombre littéralement dans une période obscure annonçant une longue traversée du désert. Alors que son premier enfant vient de naître, issu de son union avec la mannequin Deborah Falconer, Robert démarrre un cycle torturé le menant à de multiples excès. Alcool, drogues, excès de violence… les tabloïds se régalent du quotidien de l’acteur qui semble enchaîner les faux pas à vitesse grand V. Privilégiant ses vices à sa carrière, les producteurs ne s’adressent plus à lui et seul son nom lui permet d’apparaître dans une floppée de séries B plus convenues et oubliables les unes que les autres. Robert Downey Jr se fait oublier et revient de temps à autres sur le devant de la scène pour les mauvaises raisons. Envoyé en cure de désintoxication, plusieurs fois, puis en prison et contraint à plusieurs heures de travaux d’interêt général. Lorsqu’on lui demande ce que lui fait ressentir la drogue, il répond simplement : « c’est comme avoir un flingue chargé dans la bouche, et j’aime y sentir le goût du métal ». Bref, le comédien est indécrottable et devient une sorte de légende Hollywoodienne en passe de trépasser… Les paris sont ouverts et Robert Downey Jr devient l’une de ces stars sur lesquelles il ne faut plus compter. Ou presque…

L’an 2000 sonne l’heure du renouveau pour le comédien. Et après ses dêmélés avec la justice, l’ironie du sort nous offre un Robert sur le retour dans une série pleine d’avocats et de juristes : Ally McBeal ! C’est donc le programme créé par David E.Kelley qui permet au comédien de se refaire une santé, un nom mais également une place dans le coeur du public qui, à l’époque, est tout simplement accro à cette série déjantée. Malgré une rechute qui l’oblige à quitter le programme, Robert Downey Jr., qui l’eut crû, semble bien de retour. Et la suite le confirme… Alors qu’il quitte peu à peu les pages people des magazines pour retrouver les colonnes cinéma, le comédien va faire des choix décisifs lui permettant de remettre un pied à l’étrier. C’est ainsi que plusieurs cinéastes vont lui faire confiance et lui offrir la chance de faire état de ses talents d’acteur. A nouveau. S’il reste néanmoins pendant quelques années un second couteau de premier choix, ses prestations dans Gothika, The Singing Detective, Wonderboys et surtout Kiss Kiss Bang Bang le font exploser. Il a désormais besoin d’une véritable consécration, d’un spot lumineux braqué sur sa personne et pouvoir crier au monde entier que le cinéma américain se fera, aussi, avec Robert Downey Jr ! Richard Linklater, George Clooney, Steven Shainberg et David Fincher vont alors amorcer la nouvelle bombe Downey dans leurs nouveaux films et tracer le portrait d’un comédien aux multiples facettes. A l’aise dans un registre comique, dramatique, intimiste ou plus grandiloquent, le comédien se fait connaître par une nouvelle génération de public et devient finalement, en 2008, l’icône Marvel par excellence : Iron Man.

Les projets vont pleuvoir sur Robert, c’est Madame Irma, chez Films Disney qui vous le dit ! Et si vous ne nous croyez pas, sachez que vous le retrouverez prochainement dans Tropic Thunder (une parodie déjantée d’Apocalypse Now par Ben Stiller), L’incroyable Hulk et The Soloist de Joe Wright (à qui l’on doit les excellents Orgueil et Préjugés et Reviens-moi) dans lequel il interprètera un clochard schizophrène dont la seule volonté est de réaliser un concert au Disney Concert Hall de Los Angeles… La grosse machine Robert Downey Jr est en marche ! Faites place.

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